Travailler pour le cinéma, c’est plonger dans une histoire — mais pas seulement.
C’est explorer un monde fait d’émotions, de non-dits, de nuances. Ce que j’aime profondément, c’est que le cinéma ne se contente pas de raconter : il fait ressentir. Un même geste, un même lieu, un même visage ne disent pas la même chose selon l’angle de la caméra.

Le regard du réalisateur nous révèle sa façon de voir le monde.

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C’est cette conscience du point de vue qui m’inspire.

 

Avant de créer une image, je lis le scénario avec attention, je parle longuement avec les chef.fes décorateurs pour comprendre l’univers, les ambiances, les intentions.

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Ensuite, je me glisse dans la peau des personnages.

Je traduis l’émotion en forme, en couleur, en texture. J’imagine des affiches, des logos, des sites internets, des visuels intégrés à l’image — discrets, mais essentiels à la narration.

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Mon processus est intuitif, artisanal, respectueux : je navigue entre plusieurs logiciels, j’utilise des images libres de droits ou je crée moi-même mes visuels.

Aujourd’hui, je travaille depuis mon atelier en tant qu’artiste-auteure indépendante.

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Et cette manière d’envisager la création par le regard, je la prolonge dans mes ateliers d’expression artistique.

Car, comme au cinéma, changer sa place, changer son point de vue, c’est changer sa perception, et parfois même son vécu. L’art devient alors un outil d’exploration intérieure, de transformation subtile.